La politique de la rumeur

Le talentueux blogueur Juan estime que la presse française n'en finit pas de s'abimer avec l'histoire du couple présidentiel.

Il a raison.

Mais qui pourrait blâmer notre belle presse en difficulté permanente tant sur le point du manque de crédibilité que sur le plan financier, qui oblige l'état à remplir en permanence un tonneau sans fond, de vouloir se faire du pognon sur cette affaire ? 

Son billet m'a ensuite fait penser à la façon dont la droite s'abîme et se détruit elle aussi avec cette histoire.

Ne soyons pas dupes, la presse de droite en majeure partie, œuvre  pour discréditer François Hollande. Jusque là, rien d'anormal. Son rôle est de donner des munitions à la droite pour faire son travail d'opposition. Là où tout dérape c'est lorsque les infos données sortent du cadre strict du jeu démocratique : par exemple la vie personnelle amoureuse du chef de l'état.

Ce qui devait juste être une info classée commérage-people, qui aurait fait marrer deux minutes et puis qui serait restée sur les tables basses des salles d'attente, devient une affaire d'état avec des ramifications internationales, papales, Obamales et électorales ! Et le pire qui pouvait arriver, arriva : la rumeur.

A force, cette affaire deviendra le bâton merdeux de la droite car Copé et sa suite semblent miser leur va-tout dans cette affaire et pensent que le filon est inépuisable. 

Comme je les comprends : ils n'ont plus rien à proposer.

La bonne direction prise ces derniers temps par le président et le gouvernement  les met dans un embarras impossible : Le pacte avec les patrons (quoiqu'on en pense) leur a mis la tête dans le cul. Loi de non-cumul des mandats, maîtrise des dépenses, loi en faveur de l'égalité des droits (la moitié de la droite est composée de femmes) , loi sur l'IVG, le redécoupage des territoires, réforme de l'éducation nationale... et j'en oublie. 

Face à cela vous avez une droite qui donne un triste spectacle : drame électoral à Paris, soutien non assumé à Bayrou, amendements méprisants à l'assemblée, soutien public à l'arrière garde aux réacs et aux identitaires fachos. Soucis de comptes de campagne généralisés, manque de leadership et casage laborieux d'anciennes gloires du sarkozysme pour les européennes... et j'en oublie aussi.

Vous comprendrez que leur crédit se réduit comme peau de chagrin et qu'ils n'aient plus que la désinformation et la rumeur grotesque comme fond de commerce.